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Porte de SANGHA

Koundou Goumo, village de chasseurs République du Mali
Trente cinq ans après DAKAR
Tintin chez les DOUMBO
En route pour Youga Nah
Premières émotions
Funérailles à Koundou

 

village des chasseurs

 

Yassa
Abodio
De nouveaux compagnons
Funérailles à Tiogou
Le Hogon d'AROU
Marché à Yendouma
Soirée d'adieux
Objectif BAMAKO
Nagadef DAKAR


 

Aujourd’hui 14 mars, je suis à Youga Na depuis 3 jours et j’ai déjà vécu des instants inoubliables, le temps passe vite. Nous partons à travers la plaine vers Koundou Goumo village de chasseurs, à l’entrée du village sèchent des objets et des portes sculptées probablement commandées pour la vente qui s'accroit avec le tourisme. Ces sculptures sont faites à partir du bois de l’arbre à raisins sauvage, le « sa » dont les fruits sont utilisés pour faire l’huile du même nom dont les femmes se servent pour s’enduire le corps et faire des massages.

Son bois est utilisé dans la confection du masque serpent de plusieurs mètres de haut lors de la fête du Sigui. Il y a un risque pour l’écosystème que ce bois devienne rare et disparaisse car la demande s’accroit avec un tourisme de plus en plus présent et rentable pour ces populations pauvres. Nous visitons les trophées de chasse, endroit où l’on fait les prières et les sacrifices pour que la chasse soit prospère. Une discussion entre Tintin et un villageois semble tourner autour d’une demande d’argent pour la visite du village, tintin reste ferme sur le fait que l’on passe ici mais qu’il n’est pas question de donner de l’argent. Une femme vient avec des objets à vendre, j’achète après marchandage une petite serrure. Des quartiers de viandes sont à vendre, une vache vient probablement d’être tuée, sa tête trône sur le rebord d’un mur, c’est une pratique d’abattre un animal d'élevage quand la chasse ne produit pas assez de viande pour les besoins. La viande est certainement destinée à la vente sur le marché car le régime alimentaire des Dogons est basé sur le mil; la viande n’ést consommée que rarement par les villageois les plus riches, ou pendant les fêtes et il s’agit souvent de poulets ou plus rarement de moutons ou de chèvres reservés aux cérémonies.

En rentrant à Youga Na, au détour d’un grenier, nous rencontrons un vieux Hogon. Il n’est plus le chef du village mais est le plus âgé. Le mot Hogon peut être interprété comme « le vénérable » soit le plus âgé ou le chef du village. Le grand Hogon est gardien des traditions de la région, il est désigné comme nous le verrons plus tard et vit à Arou haut lieu de la culture Dogon.
Ce villageois de Youga Nah est très vieux, Tintin me dit à peu près cent ans mais je pense qu’il s’agit d’une approximation grossière car les dates de naissance n’existent pas pour la majorité de personnes très âgées. Je lui donne deux noix de cola, il me remercie chaleureusement mais pensant que je veux faire une photo. Je le rassure et lui souhaite longue vie ainsi qu’à son épouse qui est assise près de lui; ils prennent les derniers rayons du soleil dans un crépuscule relativement chaud.

Au retour vers le gite rencontre avec ce que Tintin appelle « les femmes de Michel» Patima, Awa et Assa ainsi qu’une ribambelle de gamins qui se bousculent tous pour se faire prendre en photo. C'est un moment d'échanges et de rires.

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