Le matin nous partons en 4x4 vers Banani
pour reprendre à pied le chemin vers Sangha. De femmes reviennent
du marché, elles font parfois 20 à 25 km selon les jours
chargées des emplettes ramenées du marché.
A Sangha tintin nous fait visiter la
maison du chasseur ogotemmêli que Marcel Griaule a interrogé
pour publier ses études sur la civilisation Dogon en 1946.
Cette
maison est habitée par le petit fils d'Ogotemmêli.
Marcel Griaule a participé a
faire découvrir la cosmogonie Dogon, tradition orale qu’il
faut considéré autant évoluée que celle
de nos civilisations occidentales. Il a eu l’honneur d’avoir
des funérailles au pays Dogon à Sangha, (ainsi que Jean
Rouch bien après) fait très rare chez les Dogons.
Nous arrivons à Mopti ville administrative
de la région où je descends pour prendre le bus à
destination de Bamako alors qu'Annie et Jean Marc y passeront la journée
de demain avant de prendre l’avion pour Paris.
J’attrape de justesse un bus à
la gare routière et me voilà en route pour Bamako. Le
voyage se déroule sans incident, une halte pour la prière
du soir permet de gouter à la douceur du coucher de soleil, puis
nous arrivons à Bamako à minuit. La nuit passe vite à
dormir sur des bancs inconfortables, et dès le petit matin les
marchands ambulants qui vendent café et lait, font des affaires.
Je me mets en quête d’un taxi pour rejoindre un hôtel
au centre ville.
Confort simple mais propre, le gardien parle français, on peut
manger le soir. Bamako est une ville étendue sans construction
élevées mis à part les bâtiments ministériels
et présidentiels, cela ressemble à un grand marché
où tout se vend depuis la viande, les légumes les fruits
jusqu’aux ensembles high-tech made in Japan dans des échoppes
qui bordent les rues. J’ai flâné le long du fleuve
Niger
là
où quelques hôtels de luxe ont été construits
par les pays du golfe d’Arabie, les émirats, la Lybie,
etc. Les quartiers résidentiels sont à flanc de colline
un peu en hauteur.
Mon projet était de rallier Dakar par le train mais après
m’être enquit des horaires et du prix on m’annonce
qu’il est en panne et que celle-ci sera réparée
dans deux jours.
Dommage
mais ma prudence et la sagesse Africaine me conduit à prendre
un billet dans une agence de transport par car (même prix : 25
000 FCFA). Là on m’assure que le voyage n’est qu’une
formalité, il ne dure qu’une journée et demie. Conquis
par la présence devant la porte d’un bus rutilant à
l’image de ceux d'Air France à la gare des Invalides, le
rendez-vous est pris pour le lendemain matin 8 heures.