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Porte de SANGHA

En route pour Youga nah République du Mali
Trente cinq ans après DAKAR
Tintin chez les DOUMBO

 

En route pour Youga Nah

 

Premières émotions
Funérailles à Koundou
village des chasseurs
Yassa
Abodio
De nouveaux compagnons
Funérailles à Tiogou
Le Hogon d'AROU
Marché à Yendouma
Soirée d'adieux
Objectif BAMAKO
Nagadef DAKAR

 


 

Le lendemain après le petit déjeuner, départ pour Koundou à travers la plaine et déjeuner dans un gite recevant régulièrement des touristes. Pendant ces deux jours nous faisons connaissance Tintin et moi, il me montre tous ces trésors de l’architecture Dogon : portes sculptées,Portes sculptées statues dans un gite à Koundou, Pilier d'abri et ces greniers typiques où l’on entrepose le mil dans les plus grands réservés aux hommes, alors que les plus petits appartiennent aux femmes: sorte de placards où elles rangent leur objets personnels.greniers

Tintin m’explique le rôle des togounas, sortes d’agoras où le chef du village et les sages se réunissent pour prendre les décisions qui rythment la vie du village. Les villages même les plus petits sont découpés en quartiers possèdant chacun leur togounas où sont débattus les sujets qui concernent la collectivité et où sont prises les décisions.Tougana
Les togounas ont toujours la même construction à base de 9 piliers symboles des neuf ancêtres venant de Mandé qui fondèrent le peuple Dogon. Son toit est bas Tougana pour que les esprits ne puissent s’échauffer, sagesse Africaine, car en effet il est impossible de se mettre debout pour échanger les coups de la discorde. Lors de la migration depuis Mandé l'un des ancêtre est décédé, son esprit est célébré lors d'une grande fête traditionnelle, le Sigui qui a lieu tous les 60 ans et qui dure 7 ans.

Après le tour du village de Koundou, de nombreux marchands vendent des statuettes « authentiques », tintin est interpellé par des villageois réunis dans la cour d’une maison, ils l’invitent à s’asseoir, font certainement les commentaires de circonstance sur le nouveau touriste dont il est affublé, moi en l’occurrence. Ces hommes qui bavardent, l’informent bien sûr des dernières nouvelles du village. Une pleine calebasse de bière de mil circule, je bois avec délectation, cette bière à 2° loin des traditions des brasseurs Alsaciens mais bien agréable après 3 heures de marche.

Pause à KoudouVoyant mon appétit pour cette boisson on m’interroge : « d’où je viens, suis-je marié, etc. ». Certains palabrent, d’autres jouent à l’awele et devant mon envie de faire des photos un couple âgé sort les beaux habits traditionnels que l’on met quand les touristes font des photos. Habituellement les Dogons n’aiment pas se faire prendre en photo, ils craignent que l’on vende ces photos, souvent ils demandent de l’argent, là ce n’est pas le cas, c’est probablement pour faire plaisir à tintin.
Pendant ce temps j’ai pu apprendre les rudiments de la langue Dogon et dispenser mes salamaleck : « arapo » « degenapo »,« sewo », « ou sewo, ounou sewo » qui signifie bonjour, bonsoir, au revoir, ça va, les enfants, etc.
Nous voici au bas du chemin menant à Youga Nah, près du puits les femmes papotent et nous accompagnent seau sur la tête pour monter les 200 mètres qui nous mènent sur un repli de la falaise au gîte. Le chemin est escarpé et il faut savoir où mettre les pieds, il me faudra bien 8 jours pour le connaître. Enfin arrivé au gîte, le responsable Abodio m’accueille. Il est assez grand et costaud, des yeux ronds perçants, il est content de me voir il faut dire qu’Abodio a toujours l’air content et affable.

Je prends possession de mon « home », une case carrée de 2metres 50 de coté en banco destinée à 2 personnes mais je suis seul, donc à l'aise.My home ****
La bouteille de whisky ramenée de la free shop est ouverte et nous commençons à faire connaissance avec tout ce petit monde: d’autres guides, le cuisinier et ses assistants. La nuit tombe vite nous mangeons Tintin et moi, bref je me sens bien.

(*) les habitants de Youga Nah s’appellent « Doumbo », de même que dans chaque village les habitants ont un nom patronymique qui identifie la filiation et le lieu d'habitation, à Koundu ce sont les Dara, à Yendouma on est Tèmé, à Sangha on est Dolo.

PS: Ici je m'appelle Michel Valmour Nicolle Doumbo (lol).

Boites de rangement : pour l'épouse du Hogon Boite personnelle de la femme du Hogon et pour le Hogon Boite personnelle du hogon

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