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La porte de SANGHA

Le Hogon d'Arou République du Mali
Trente cinq ans après DAKAR
Tintin chez les DOUMBO
En route pour Youga Nah
Premières émotions
Funérailles à Koundou
village des chasseurs
Yassa
Abodio
De nouveaux compagnons
Funérailles à Tiogou

 

Le Hogon d'AROU

 

Marché à Yendouma
Soirée d'adieux
Objectif BAMAKO
Nagadef DAKAR

Un vent frais balaie la colline, nous partons vers Arou puis Ibi, Tintin ne connaissant pas bien cette partie de la région très escarpée faite de vallées et nombreuses collines se fait accompagner par un autre guide. Là encore de nombreux villages abandonnés par les Tellem qui peuplaient la région avant les Dogons sont accrochés aux faces rocheuses, certaines cases accrochées à plus de 10 mètres ne sont accessibles qu’au moyen de cordages. Ces habitations anciennes servent souvent de cimetières ou de dépotoir fourre-tout.

Nous allons à Arou, un haut lieu de la culture religieuse Dogon, c’est là qu’est désigné le grand Hogon, chef traditionnel et spirituel du pays Dogon.
Le terme Hogon désigne le chef spirituel mais aussi: le chef du village, un être respectable, un sage, l’ancêtre du village, celui que l’on respecte et que l’on vénère. En général le Hogon vit dans une maison facilement reconnaissable avec des sortes de colonnes qui ont toutes une signification.

La cérémonie dont les rites ancestraux sont perpétués depuis plusieurs centaines d’années réunit tous les Hogons de la région dans un lieu traditionnel interdit au "commun des mortels", et se déroule sur plusieurs jours. La désignation suit un processus complexe parfois mêlé de hasard. En effet lors de cette réunion tous les Hogon s’assoient en cercle autour de la place et après un grand nombre de consultations le grand Hogon, le Hogon d’Arou, est choisi parmi les sages de la région. Il n'est pas toujours prévenu de cette désignation et il est arrivé une fois que l'on désigne un Musulman, il a fallu recommencer toute la démarche car ce personnage honorable est le représentant de la culture et la religion des Dogons qui sont fétichistes.
Celui qui a été désigné est isolé pendant quelques jours déshabillé, lavé, rasé. Une célébration de ses funérailles enterre sa vie passée, il revêt les vêtements de Grand Hogon puis il s’isole avec une seule épouse dans la maison située près de la place. Il entre dans une nouvelle vie faite de chasteté, nul ne peut le toucher, il est le grand prêtre gardien des traditions transmises de générations en générations, il sera d’ailleurs initié par ses assistants. Ses repas lui sont portés par le gardien de la maison et de la place, c’est ce gardien d’ailleurs qui nous reçoit et veille bien à ce que l’on ne prenne pas de photos, l’endroit étant sacré. c'est un moment fort de cette journée.

Nous allons déjeuner à Ibi puis visiter le marché. Les jours de marché sont immuables, il y a un marché par jour de la semaine Dogon qui compte 5 jours. Ils sont dans l’ordre à Ireli le 1er jour après le marché de Sangha (commune administrative des villages alentours) puis Ibi le 2eme jour viennent ensuite Banani, Yendouma puis cela recommence avec Sangha etc. Au retour nous faisons chemin avec des jeunes filles qui reviennent de l’école elles sont en 7eme à 12 ans soit la première année du deuxième cycle, puis nous passons chez tintin rendre visite à sa femme et sa cousine. Là faisons quelques photos de famille malgré la nuit qui arrive très vite.

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