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La porte de SANGHA

Nagadef DAKAR (*) République du Mali
Trente cinq ans après DAKAR
Tintin chez les DOUMBO
En route pour Youga Nah
Premières émotions
village des chasseurs
Funérailles à Koundou
Yassa
Abodio
De nouveaux compagnons
Funérailles à Tiogou
Le Hogon d'AROU
Marché à Yendouma
Soirée d'adieux
Objectif BAMAKO

 

Nagadef DAKAR

 

Le mardi 8 heures pas de car. Un retard d’une demie heure est annoncé, puis une heure et, enfin à 10h un véhicule tout droit sorti des films des années 50, avec les coins arrondis des bus d’avant ma naissance, arrive. Chargement des bagages sur le toit, les chèvres derrière, les strapontins sont tous occupé, moi bien installé près d’une fenêtre, nous partons. A coté de moi une jeune femme fait du commerce, elle amène à Dakar des tissus (bogolan), des produits divers pour les vendre et ramener à Bamako des ustensiles et matériel de cuisine.

A 12h30 arrêt pour cause de fuite d’huile, réparation de fortune avec de la colle « loctite » et lambeaux de courroie effilochée, çà marche, vive les apports de la modernité.

Nous atteignons le village de Kita où la route est coupés par des fils de téléphone par terre, nous faisons demi-tour et là, re-panne, re-fuite d’huile, re-même rafistolage de fortune et re-départ. Je fais une cure de bananes et d’eau minérale, vivement la première bière XXL à Dakar. Il est 20h quand à nouveau le bus hoquète d’une 3eme panne qui sera suivie du même traitement que les deux premières, enfin nous arrivons à Kayes en bordure du fleuve Sénégal où nous passons la nuit dans la gare routière. La nuit est animée, au petit matin un vendeur de café et thé parcours cette foule bigarrée. Un jeune malien est « bonimenteur », il est accompagné de sa sœur qui rejoint sa tante à Dakar dans une banlieue proche de celle où je me rends, elle pense y trouver du travail. Mais la surprise du jour est de taille, un nouveau car est mis à notre disposition il est rutilant comme celui que j’avais remarqué devant l’agence de transport à Bamako : « non mais on va montrer aux Sénégalais les plus beaux joyaux de notre flotte de transport, il ne faut pas nous prendre pour des sous-développés ». En fait je pense que la panne est tellement prévisible qu’il n’est pas raisonnable de prendre ce risque après la frontière Sénégalaise. A plus de 600 km de Bamako. A 9h tapant, départ, confort pullman la climatisation en moins. A 13 heures nous traversons la frontière Malienne puis à 14h celle du Sénégal, les formalités sont minimales, la douane, la vrai est après dans la soirée un poste douanier contrôle les marchandises transportées. Les bagages des femmes qui font du commerce sont inspectés l’importation de bogolan est interdite, ce tissus sert à faire des nappes et des vêtements. Il semble que les douaniers semblent bien connaître tout ce monde et repère bien vite ce qu’ils cherchent, palabres à n’en plus finir, bakchich ou pas, je n’en sait rien mais tout se négocie, enfin nous repartons pour arriver à Tambacounda. Les chèvres ne disent mot, elles semblent supporter ce voyage dans l’espoir peut être que Brigitte Bardot leur a réservé un coin au paradis en récompense d’avoir supporté toutes ces péripéties. La piste qui relie Tambacounda à Dakar est en réfection, j’ai beaucoup voyagé au Sénégal avec ma « 4L » mais là c’est le sommet de l’inconfort car nous circulons à 20-30 km/h sur une route parallèle coupant la piste de temps en temps. Enfin Rufisque, puis Dakar où nous arrivons en milieu d’après midi. Je trouve un taxi puis m’enquiert d’un café: « chez Bernard » à coté du marché Kermel Le marché Kermel mais le café est fermé, le gardien m’assure que le patron s’appelle bien Bernard, adieu la bière. Je fais mes courses au « Casino » en face de l’ancienne agence Bull. En fait, le café recherché était de l’autre coté du marché et ce Bernard n’était pas le bon. Le taxi me conduit à Sodida rejoindre Larry qui m’attend, une bonne douche, la bière tant attendue et un bon repas concluent cette journée épique. Dakar a beaucoup changé c'est devenu une ville grouillante, des immeubles abritant des sociétés high-tech ont remplacé les larges avenues bordées de magasins et de terrasses de café.

* : Nagadef signifie: "comment çà va" en wolof".

Marché aux poissons à Soumbedioune

   
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